Rubrique historico-religieuse

Quelques Saints parfois un peu oubliés...

Honorons Saint Gervais

Saint Gervais. On sait peu de choses sur lui, sauf qu'il aurait été assassiné.
En fait, son histoire m'avait été racontée par mon grand-oncle qui était l'évêque de Montélimar dans les années 60. Missionné par le pape Maurice IV pour aller évangéliser les Esquimaux, il partit précipitamment en oubliant ses allumettes. Disposant de peu de moyens, il avait loué un pédalo brise-glace dans la petite station balnéaire de Zuydcoote pour son voyage. Il dut cependant attendre plusieurs semaines que le brouillard se dissipe pour partir, enfin jusqu'au jour où on lui apprit que ce n'était pas du brouillard, mais la fumée de l'usine de conserves de crevettes voisine qui bouchait l'horizon. Il navigua ensuite sans problèmes particuliers les 150 premiers jours, se nourrissant de harengs fumés et buvant l'eau des glaçons flottants qu'il faisait fondre en concentrant les rayons du soleil avec une loupe qui lui avait été offerte par le maréchal d'Ancre en 1615 pour avoir dérobé par ruse aux Anglais, la recette du cake aux limaces que ces derniers gardaient jalousement dans les coffres de l'abbaye de Westminster.
Il arriva donc en vue des côtes de l'ile aux ours (74° 26' N) le 153e jour, après avoir essuyé une tempête à l'aide d'une serpillière à tempête d'un modèle courant, fabriqué par Manufrance, aujourd'hui hélas également disparue, qu'il avait eu la prudence d'emmener avec lui.
Bref, en mettant les pieds sur l'île, il vit venir à lui un indigène qui lui expliqua avoir naufragé sur cette ile 30 ans plus tôt. Gervais lui dit alors, dans un esquimau approximatif et après avoir consulté son agenda "Je t'appellerai Jeudi, car Vendredi est déjà pris."
Bien mon général, répondit l'indigène qui n'avait pas la notion des grades et il ajouta "vous prendrez bien un petit remontant ?"
"Oui, mais d'abord on va faire du feu pour signaler notre présence et se réchauffer un peu" répondit Gervais.
Malheureusement, il avait oublié les allumettes ! De toute façon, Jeudi n'avait pas le gaz, on lui avait coupé depuis 27 ans parce qu'il ne payait pas ses factures.
Effondré, Gervais s'immola alors par la glace, puisqu'il n'avait pas de feu.
Ce fut donc le premier Saint Cryogénisé.
Plus tard, on a donné son nom à une marque de crème glacée en souvenir.
Bon, j'ai fait court, la véritable histoire a fait l'objet d'un récit en 32 volumes écrits par le moine norvégien Haggen Daz, malheureusement rédigé en vieux Futhark, personne n'a été en mesure à ce jour de traduire le texte original.

En illustration, une rare représentation de Saint Gervais dans son berceau, tricotée par Soeur Thérèse Ketaleur du couvent Danlaivoil et exposée dans la cathédrale de Zuydcoote.

Etude historique réalisée par Marc Hanssiel, délégué permanent à l'académie des victimes de l'obscurantisme.

Fêtons Saint Optatien

Le 14 Juillet, nous fêterons un saint parfois oublié et dont nous souhaitons ici rappeler le parcours douloureux : Saint Optatien, évêque de Brescia au Vème siècle.
Le docteur Rafleloup, qui lui doit presque tout, a écrit un ouvrage à sa mémoire, et c'est grâce à ce travail de recherche que nous pouvons aujourd'hui éclairer nos contemporains sur ce point d'histoire.
Rappelons tout d'abord qu'Optatien a fait de longues études à l'université de Cambrai d'où il sortit avec le diplôme de Maître Bonbonnier, obtenu grâce à sa thèse sur la culture du berlingot en régions froides. On lui doit l'invention des lunettes de WC qui permettaient de voir où l'on s'assoit pour faire ses commissions. Avant lui, les gens étaient contraints de prendre position n'importe où, ce qui créait des désordres et des confusions pas toujours très hygiéniques. Grâce aux travaux de Saint Optatien, on a pu mettre bon ordre à tout cela. Ensuite, son invention a été étendue, tout d'abord sur une corde à invention, afin qu'elle puisse sécher tranquillement, puis à d'autres usages comme la lunette arrière des véhicules. Hélas, les véhicules pourvus d'une lunette arrière n'ont été inventés qu'ultérieurement, et Saint Optatien n'a pu industrialiser son invention. Le brevet a été repris plus tard, après avoir été perfectionné lors du concile de Trente grâce à Saint Gobain, par l'industriel Monsieur Karl Glass.
Cependant il a pu mettre au point des lunettes pour voir le jour comme si c'était la nuit, en adaptant des verres teintés de noir sur des montures rudimentaires. C'était très en vogue au Vème siècle, et les belles Dames de la Cour du Roi Childéric 1er, se devaient de porter ces lunettes pour être à la mode. Hélas, ce n'était déjà pas bien éclairé dans les châteaux de l'époque, et les courtisanes se cassaient la gueule dans les escaliers. La reine Basine de Thuringe a dû intervenir auprès de son époux pour faire cesser cette hécatombe qui amusait pourtant beaucoup son époux, car les demoiselles se retrouvaient souvent cul par-dessus tête et l'on n'avait pas grand-chose pour se distraire à l'époque. Du coup, le roi promulgua à contrecœur un décret interdisant le port de ces lunettes sans permis : la loi du 14 juillet 471, dite loi Rhébanne, du nom du chien du roi dont on voit ici la représentation peinte par Miroslav Passouvan, portraitiste du Roi.
Le roi, agacé par cette histoire, ordonna qu'Optatien fut jeté dans le premier train en partance pour Brescia, où il lui avait trouvé une place d'évêque, car il connaissait personnellement le directeur du pôle-emploi de la région. Hélas, à cause du retard pris dans le programme de la ligne, le prochain départ annoncé était pour le 12 octobre 1871 ! Le roi ne voulant pas attendre, revint sur sa décision et le condamna au supplice de la compote de figue que nous ne pouvons décrire ici en détail, compte tenu de la cruauté de cette épreuve.
Lorsqu'il apprit cela, le pape de l'époque, qui souhaite rester anonyme, décida de canoniser Optatien. Il consulta sa femme, lui laissant le choix dans la date à convenir et comme à cette époque le 14 juillet était encore libre sur le calendrier, il fut décidé de prendre ce jour pour honorer Optatien.
L'année prochaine, nous évoquerons la mémoire de Sainte Ragenufle qui se fête aussi le 14 Juillet, mais généralement de façon plus discrète.
Etude historique réalisée par Marc Hanssiel, délégué permanent à l'académie des victimes de l'obscurantisme.

Rendons hommage à Saint Vigor

C'est donc aujourd'hui 1er novembre*, la Saint Vigor, saint martyr évêque de Bayeux.
Clotaire 1er, 5e fils de Clovis devenu roi de Soissons, avait signé avec l'église un pacte par lequel il donnait à celle-ci tous les revenus provenant des parcmètres installés dans la ville à condition qu'en échange on lui assure, d'une part gratuitement son Solex, et d'autre part la propreté de sa maison de campagne située près de Bayeux. Or, la maison de campagne en question était très grande (896 m2, loi Carrez) et le travail était considérable. C'était l'évêque Vigor qui se chargeait de cette besogne, notamment pour faire plaisir à Clotaire qui le laissait gagner à la belote coinchée lorsqu'ils se retrouvaient pour le week-end, après la messe. Hélas, Clotaire était un maniaque de la propreté et menait la vie dure à l'évêque Vigor. Celui-ci fut donc contraint d'employer des produits de plus en plus sophistiqués pour obtenir des résultats qui satisfassent l'exigeant monarque. Un jour, hélas, il tomba dans le chaudron qui lui servait à préparer le produit à nettoyer les cuivres. Il fut rapidement dissous dans l'agressive préparation et l'on ne retrouva que sa mitre en polytétrafluoroéthylène qui était juste un peu décolorée et sa crosse en corne d'auroch. Clotaire 1er, très affecté par cette disparition décida de remettre son titre de roi en jeu le premier novembre de chaque année, en confectionnant une tarte aux chrysanthèmes que l'on mangeait en y cachant un soisson (haricot du pays). Celui qui le trouvait devenant alors le nouveau roi. Néanmoins, le roi ayant seul le droit de manger cette pâtisserie, il garda son titre encore longtemps. Cette tradition perdure, pourtant on ne mange plus les chrysanthèmes qui ont été remplacés par un flan aux pommes, plus digeste, et les fleurs sont déposées sur les tombes, car on ne sait plus quoi en faire. Quant à la tradition du soisson, elle est devenue celle de la fève de la galette des Rois, reportée pour la circonstance au début janvier.
Les produits inventés par l'évêque sont toujours vendus dans le commerce sous une marque qui a pris son nom dans les mêmes magasins que ceux qui commercialisent les cercueils en carton.
C'est un détail de l'histoire, certes, mais on n'en sait jamais trop sur ces petites anecdotes qui meublent notre prestigieux passé.

Nota : l'illustration ci contre montre St Vigor en train d'enfiler un collier anti-puces à son chien. (Je n'ai pas le nom du chien).

* Vérifiez votre montre : si nous ne sommes pas le 1er Novembre, vous n'avez rien à foutre sur cette page, veuillez la refermer illico.
l'obscurantisme.//


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